The Babysitter : Plus c’est con, plus c’est bon ?

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2017 aura été une année chargée pour Netflix. Produisant les séries et les films à la chaîne, avec dans le cas des longs-métrages quelques bonnes surprises comme I Don’t Feel at Home in This World Anymore, un quasi-chef d’oeuvre avec Okja et tout autant de déceptions : War MachineSeven Sisters… c’est à vous que je pense, que de gros ratés : coucou Death Note. Parmi les films les plus récents, The Babysitter a finalement ce qu’il faut pour entrer dans toutes ces catégories. Bon sauf celle des quasi-chef d’oeuvre, il ne faut pas déconner non plus ! Nouvelle réalisation de McG (ne partez pas tout de suite), The Babysitter raconte l’histoire d’une… babysitter et du jeune adolescent dont elle doit s’occuper durant le week-end. Apparaissant d’abord comme la jeune femme parfaite aux yeux du pauvre ado avec qui elle passe son temps, la babysitter en question va vite se révéler être tout autre chose.

Hommage au genre du Home Invasion, qui m’est très cher, mais qui tient plus ici du « Maman, j’ai raté l’avion » gore, taré et en roue libre » que d’un Funny GamesThe Babysitter ne surprendra pas vraiment les amateurs de comédies horrifiques assez en vogue dernièrement et n’intéressera probablement pas ceux qui se foutent totalement du genre en question.

Avec son scénario dont les ficelles sont tellement grosses que l’on pourrait presque les voir à l’écran supportant les acteurs tels des pantins et ses personnages définis comme de véritables clichés ambulants, le film de McG ne représente pas vraiment une leçon d’écriture soignée. En fait, votre réaction vis à vis de The Babysitter dépendra certainement beaucoup des conditions dans lesquelles vous approcherez le film. Tout inconscient que vous êtes, ne pensez même pas vous faire ça en solitaire dans le confort de votre salon avec votre plaid bien chaud et votre chocolat encore plus chaud (n’ayez pas honte, on l’a tous fait). En fait, The Babysitter est l’archétype même du film qui s’apprécie durant une soirée pizza / bières entre potes et de préférence après beaucoup de bières…

Avec ses acteurs plus habitués aux sitcoms et aux séries peu recommandables (Robbie AmellBella Thorne…), le métrage ne brille pas non plus par la qualité de ses interprétations. Non, The Babysitter est un gros délire décérébré mais qui a le mérite d’être porté par un réalisateur très enthousiaste et qui se donne à fond dans le projet.

C’est cet enthousiasme et cette envie de livrer une série B jouissive et en roue libre qui finissent par déteindre sur le spectateur. Le film parvient donc à éviter tout cynisme, malgré deux ou trois moments un peu trop racoleurs, ce qui lui confère un parfum d’honnêteté et un côté assez sympathique, même si ça ne lui permet pas de gommer ses trop nombreux défauts. En effet, McG se fait plaisir en multipliant les effets de mise en scène ostentatoires qui n’ont presque jamais aucune autre fonction que d’avoir l’air « cool ».

Le procédé a forcément ses limites mais The Babysitter a le bon goût (et c’est la première et la dernière fois que je parlerai de bon goût pour ce film) d’aller à l’essentiel en s’en tenant à une durée de 90 minutes, générique compris. Cette courte durée permet alors à l’ensemble de tenir à peu près la route à condition, encore une fois, de ne pas être trop regardant sur la marchandise et de savoir se contenter de trois ou quatre effets gores et de quelques blagues débiles.

Très con dans ce qu’il raconte, et même dans la façon dont il le raconte, mais en ayant le mérite de ne pas prendre ses spectateurs pour des cons eux-mêmes, The Babysitter est finalement l’exemple même de la série B décérébrée et bourrée de défauts mais qu’il est difficile de vraiment détester. A conseiller, par contre, uniquement aux quelques cancres du fond de la classe qui traînent tard le soir sur Netflix. Alors plus c’est con, plus c’est bon ? Pas vraiment mais The Babysitter est le genre de film qui fait parfois du bien par où ça passe, même si on a un peu honte de l’avouer après coup. Je crois qu’on appelle ça un plaisir coupable.

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