La Select’ : Avril 2018

La sélection du mois d’avril est enfin là. Au programme, l’arrivé marquante de God of War sur PS4 qui nous à scotchés littéralement sur nos canapés. Il y a également la sortie au cinéma de Ready Player One et Avengers Infinity War. Au niveau série télévisé, nous avons la seconde saison de Legion. Et pour finir sur une note plus humoristique et trash, nous avons Vermin, la nouvelle série d’animation pour adulte du studio Bobbypills en partenariat avec Blackpills. Bonne lecture !

LA SÉLECTION DE RÉMI

God of War

Des combats jouissifs et d’une brutalité totale, un Kratos badass au possible, un gosse/sidekick pas insupportable et réellement utile, un univers immersif grâce au travail phénoménal pour proposer le jeu sous la forme d’un long plan séquence, des environnements tous plus beaux les uns que les autres, la mythologie nordiques omniprésente, un système de combat sacrément bien pensé, un système de craft qui ne dénature pas l’expérience de jeu, aucun temps de chargement une fois le jeu lancé, une écriture soignée même si le scénario met du temps à se découvrir pleinement… Je vais m’arrêter là mais je pourrais continuer des heures encore pour énumérer toutes les qualités du nouveau God of War qui n’oublie pas, en plus, de faire honneur aux origines de la saga de Kratos. En faisant la fine bouche, on pourrait regretter un léger manque de diversité au niveau des ennemis et le fait que rien n’arrive à la cheville des différents combats contre un boss bien spécifique (les trucs les plus épiques que le truc le plus épique que vous verrez cette année !) mais ça serait jouer les enfants gâtés face à l’accomplissement que représente ce God of War. Un jeu qui s’affirme déjà comme un sérieux prétendant au titre de Game of the Year. Certainement même le plus sérieux, en attendant de pouvoir enfin ressortir nos boots, nos colts et nos Stetsons du placard en Octobre prochain.

Legion – Saison 2

Une seconde saison n’a jamais rien de simple. Encore moins pour un show comme Legion dont le créateur Noah Hawley se devait de digérer le succès critique de la saison précédente afin éviter que la série ne devienne une parodie d’elle-même. Alors que nous sommes déjà à la moitié de la deuxième année d’existence du show de FX, le showrunner semble avoir relevé ce défi haut la main et s’impliquant encore une fois pleinement dans le processus créatif global (il va jusqu’à chanter lui-même plusieurs morceaux de la soundtrack…). Sans perdre de son essence psychédélique et en restant une expérience sensorielle et immersive, la série apparait encore plus sûre de ses forces cette année en se montrant visuellement stimulante en permanence, tout en approfondissant son propos. Bref, tout ce qu’on était en droit d’attendre de la suite des aventures de Legion et de son groupe de mutants est là. Avec des acteurs qui ont l’air de prendre leurs pieds à l’écran, des nouvelles têtes qui apportent un réel plus à l’histoire et toujours un sens de l’esthétique brillant, Legion continue de jouer avec les codes du fantastique, de l’horreur et de plein d’autres choses finalement… tout en demeurant une alternative fascinante au reste des séries sans saveur qui adaptent de près ou de loin des comicbooks.

Ready Player One

Que faisons-nous de notre imaginaire en 2018 ? C’est un peu la grande question que nous pose le nouveau blockbuster de Spielberg qui déchaine les passions depuis sa sortie (et même bien avant ça d’ailleurs…), ce qui prouve au passage que le film dit peut-être quelque chose de plus important sur notre époque qu’il n’y parait. Sommes-nous esclave de notre imaginaire et donc de ceux qui utilisent cet imaginaire pour se faire un max de pognon ou sommes-nous encore capable d’utiliser celui-ci pour en apprendre plus sur nous même ? Tout le projet du film semble reposer sur ce questionnement du réalisateur qui vient, en plus, doubler cela d’une réflexion intime sur son propre rôle et sur son héritage en tant qu’artiste. Néanmoins, Ready Player One a tellement fait parler que je me garderai bien ici de livrer mon ressenti global pour le moment. Ce petit paragraphe ne sert finalement qu’à une chose : si vous faites partie de ceux qui n’ont pas vu le film, par manque d’intérêt, de temps, ou encore parce que vous vous sentiez épuisé, de base, par les débats sans fin de tous les pseudo-gardiens du temple d’une culture geek qu’ils considèrent comme sacrée et qui pensent que la critique d’un objet artistique consiste à choisir un camp… enfin bref… Si vous n’avez pas vu le film pour une de ces raisons, donnez-lui une chance. Vous pourriez, peut-être, vous prendre la plus belle claque infligée par un blockbuster au cinéma cette année.

LA SÉLECTION DE DAMIEN

God of War

La grosse sortie vidéoludique du mois, certainement le jeu le plus attendu des fans du dieu de la guerre, Kratos. Pour ma part, je n’attendais pas le jeu avec impatience, je n’étais même pas sûr de l’acheter « day one » mais une petite hype est montée la semaine de la sortie. Honnêtement, je suis bien content d’avoir craqué face à ce nouvel opus qui se place comme un reboot de la série et en même temps pas réellement.

On peut considerer God of War comme un reboot car le titre ne possède pas de numéro précis, ni de baseline comme les précédents. Le gameplay a complètement été revu afin d’offrir une expérience beaucoup plus intéressante et surtout qui colle parfaitement à la nouvelle identité du jeu. Fini le Beat’em all bien bourrin et bonjour la finesse, la parade et l’enchainement d’attaque à la 3ème personne. Scénaristiquement ce n’est pas un reboot, il se place bien après God of War 3. On retrouve Kratos, dans le folklore nordique, fuyant à tout prix les anciens et nouveaux dieux. Une grande nouveauté de l’opus est évidemment l’arrivé de Atreus, le fils de Kratos qui vous accompagnera tout au long de l’aventure en tant que Sidekick.

N’étant pas un joueur des précédents God of War, ce n’est pas perturbant de ne pas connaître le passé de Kratos. L’histoire est vraiment bien amenée pour les anciens et nouveaux joueurs. C’est avec un réel plaisir que j’ai fini ce jeu à 100%, en décrochant le platine. Un vrai plaisir à jouer, à finir et recommencer. Ce nouvel opus ouvre le porte à d’autres potentiels suites et surtout un réel challenge pour la concurrence.

Avengers : Infinity War

On passe à la partie cinématographique de cette selection avec la sortie super-héroique du mois au cinéma. Avengers Infinity War est en train de faire un gros carton au cinéma, enterrant la concurrence à coup de hache (ou de stormbreaker). En effet, il aura fallu 10 ans pour que Marvel Studios impose un univers super-héroique assez fourni pour enfin faire tout exploser avec un film plus long que les précédents et enclin à de gros changements.

À l’occasion de ce 3ème Avengers, un marathon reprenant 10 ans de films Marvel (Iron Man et Hulk sont passés à la trappe) m’ont permis d’être paré à ce nouveau film. Je peux enfin dire qu’il aura réellement fallu 10 ans pour avoir un film de super-héros digne de ce nom. Captain America : Civil War était plutôt bien parti dans ce sens mais il reste moins spectaculaire. Ici on nage en plein cataclysme, space-opera, méchant bad-ass mais avec de l’émotion. Pas d’erreur, tout était bien ficelé, un bon divertissement qui laissera des séquelles à nos super-héros. En attendant la suite d’infinity war, on peut déjà imaginer quel sera l’après et comment le MCU se remettra de l’attaque du titan fou accompagné de son Infinity Gauntlet.

Vermin

Après deux gros blockbuster, on passe à quelque chose de plus indépendant et d’aussi talentueux voir plus. Durant le mois d’avril, nous avons vu apparaître sur le plateforme mobile Blackpills, un nouveau genre de dessin animé orienté adulte. Vermin c’est le doux mélange de la réussite : un format court, des épisodes percutant avec un humour décapant. On retrouve avec joie la pate humoristique et trash des Kassos pour notre plus grand bonheur.

Vermin prend place lorsque Mantos, une mante religieuse quitte sa campagne et famille pour rejoindre la ville et devenir flic. Il fera la connaissance de Chemou, sa future équipière pour le meilleur et pour le pire. Vermine se décompose en 10 épisodes de 9 minutes, de quoi vous occuper lors des transports ou salle d’attente mais attention au scène NSFW.

Vermine est la première série d’animation pour adulte du studio Bobbypills et ne s’arrête pas là, car prochainement d’autre série dans le même style vont rejoindre le catalogue de Blackpills. Profitez-en, car c’est drôle, divertissant et surtout gratuit !

Damien Piquet
Aventurier du web passionné de comics, de cinéma & série, de jeux vidéos et de hockey sur glace.